dimanche 20 juin 2010

Cadavre exquis

Une équipe idéale se complète. La mienne est plutôt restreinte par sa composition, mais grande par sa créativité. Michèle et moi, on a cette capacité assez exceptionnelle de co-construire aisément nos rédactions. Étrangement, nos objectifs sont les mêmes, mais nos idées se confrontent, nos stratégies divergent, mais les échanges sont libres, ouverts, intelligents et respectueux. Je ne vous en dirai pas plus. J'ai voulu vous offrir un exercice unique. J'ai proposé à Michèle de se prêter au jeu du cadavre exquis avec moi. Un thème, un de nos préférés bien sûr: la gestion de crise. L'idée est simple. Une phrase (ou presque) chacune. J'arborerai le violet, Michèle le bleu.

Une crise ne vient jamais seule. Elle porte en elle un passé, une histoire. Elle naît de

plusieurs éléments: des rumeurs fausses ou fondées, une catastrophe environnementale, un accident de travail, une fraude ou une transaction douteuse, un manque de transparence pour n'en nommer que quelques-uns. Quoiqu'il en soit, la crise se doit d'être prise au sérieux et traitée le plus rapidement possible car

en situation d'urgence, il est déterminant de diagnostiquer, réagir et décider rapidement. Tout relationniste d'expérience aura appris qu'il faut d'abord et avant tout savoir reconnaître le problème, montrer que l'on prend charge, occuper l'espace médiatique et établir des systèmes de contrôle. Plusieurs diktats et solutions ont été éprouvés, mais le premier principe à retenir est

d'user de transparence. Les intervenants se doivent dans un premier temps de prendre en charge les victimes et de les tenir informées de tout avancement. En effet, le manque d'information en période de crise chez les publics directement concernés engendre à tout coup

un état de panique. En de telles circonstances, rassurer et donner les faits réalistement sont les critères qui prédéterminent les chances de réussite de la bonne conduite d'une crise. Personnellement, je conçois la gestion de crise dans une approche holistique où se chevauchent la prévention, la protection, la gestion et l'évaluation. Retour sur la situation. S'améliorer.

C'est alors, qu'à la relecture de nos échanges, j'en suis venue à cette conclusion qui n'en est pas une puisque je connaissais déjà les suites probables. Une crise peut être prévenue, protégée, gérée et évaluée, mais chacune de ces étapes repose essentiellement sur un des principes fondamentaux du management moderne. Savoir s'entourer, savoir gérer et idéalement être un leader. Si la meilleure gestion de crise se vit en boucle, en continu, elle survit grâce aux intervenants qui composent ses cellules. La force vive du nombre de ceux qui veulent améliorer le bien-être collectif. Toujours revenir à la case départ n'est pas un retour en arrière si on améliore notre prochaine arrivée. Il s'agit d'un simple constat de l'évolution humaine. Et c'est ainsi qu'on se complète.


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