mardi 15 juin 2010

Control

Je suis envahie par la notion de contrôle. Je suis éberluée de constater que le contrôle maintient la pôle position en éducation. Je veux bien reconnaître l'importance de la conduite, de la discipline et de l'encadrement, mais le manque de confiance envers l'école et ceux qui y évoluent me bouleverse. La mission donnée à l'école québécoise est d'instruire, de socialiser et de qualifier. Pour les besoins de mon exercice de genre d'aujourd'hui, je vais me concentrer sur la notion de socialisation. Socialiser dans un cadre restreint, circonscrit et balisé ne relève pas de la mission impossible, mais témoigne de l'absurdité avec laquelle on considère les acteurs principaux qui œuvrent dans l'école. Socialise, mais pas trop. Intègre-toi dans la société, mais reste de ce côté-ci de la rue. Alors, quand on pense aborder le web à l'école, croyez-moi, vous êtes mieux de vous lever tôt. Parce que même si la planète évolue à la vitesse grand "V" dans l'univers du World Wide Web, l'École ne semble pas prête à suivre le rythme.

Je crois en l'efficience des nouvelles technologies de l'information et des communications sur les bancs d'école. Je crois que les outils du web sont des outils d'apprentissage pédagogique dont on sous-estime encore au Québec la grande efficacité. Je rêve du jour où collègues, partenaires du réseau scolaires avec lesquels j'évolue au quotidien, partageront avec moi ce point de vue encore un peu abstrait pour certains d'entres eux: Il ne s'agit plus de contrôler l'information, mais d'influencer un courant de communication. Un homme de théâtre que j'admire depuis mon plus jeune âge, Eugene Ionesco disait et je le cite: "Penser contre son temps, c'est de l'héroïsme, mais le dire, c'est de la folie". Ici, il s'agit simplement d'être de son temps.


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